vendredi 25 septembre 2009

Gone with the wind



Hier jeudi 24 septembre, deux Rafales se sont abimés en mer probablement suite à une collision en vol lors d’un exercice. Un pilote est toujours porté disparu, c’est le troisième crash d’un Rafale depuis sa création.

Le centre de Saint Cloud a été pris d’assaut (…) par les journalistes : cela va-t-il contrarier les négociations avec le Brésil ? Il faut dire que le Rafale n’a jamais eu le vent en poupe, il s’essouffle à la poursuite d’un succès de plus en plus hypothétique : zéros exportations à ce jour, trop de concurrence, américaine et russe notamment.

En un coup de vent le programme entier est remis en cause : un doute plane. On nous promettait monts et merveilles, la réussite du savoir faire « à la française », la fierté nationale… C’était du vent, de la poudre aux yeux, en un mot : un mirage, on nous a pris pour des (fal)cons.

Un investissement de 39.6 milliards d’euros, un coût unitaire d’environ 65 millions d’euros pour un avion capable d’évoluer à Mach 1.8 et d’effectuer une frappe nucléaire. En 1990 François Mitterrand déclarait : « J’aurais dû opter pour le F-18. Aujourd’hui, je préconiserais l’achat d’appareils américains, même si cela devait déplaire à monsieur Dassault ».

Les paroles s'envolent, les carcasses restent...

Mo²…

mardi 22 septembre 2009

La loi et la jungle


C’est fait : la « jungle » de Calais a été évacuée mardi 22 septembre, tôt dans la matinée. 278 migrants ont été interpellés, dont 132 se déclarent mineurs.

La jungle est morte ce soir, les bulldozers commencent les opérations de déblaiement : un nouvel immigré arrive et demande son chemin, on lui répond : « la jungle c’est finit, il n’y a pas de Calais ».

Dans l’article du monde.fr, une photo (ci-joint) : un migrant, sans doute un afghan de l’ethnie pachtoune, est menotté et emmené par un policier arborant un étrange écusson montrant un lion sortant les griffes. Le roi de la jungle a rugi et ramené l’ordre sur son territoire : Eric Besson ira de caméra en caméra montrer les crocs (de boucher haha) et se tailler la part du lion dans l’électorat local.

Pas de résistance de la part des occupants des lieux, tout juste quelques banderoles rédigées en anglais ou pachtou : « nous avons besoin d’un abri et de protection. Nous voulons l’asile et la paix ». Communication hésitante : « Pachtoune à mon pote » aurait eu plus de succès.

Une page se tourne dans le livre de la jungle, de la fermeture de Sangatte à celle de Calais, qu’y a-t-il de changé ? Quelle solution avons-nous apportée, quelle aide avons-nous offerte ?

Fermons les yeux et dormons du sommeil du lion.

Mo²...

lundi 21 septembre 2009

Clearstream

C’est aujourd’hui que s’ouvre le procès Clearstream qu’on ne présente plus. La presse revient longuement sur cette affaire dont Nicolas Sarkozy espère que le responsable sera pendu « à un croc de boucher ».

Le ton est donné cela va charcuter. Ca va envoyer du steak. Entre l’actuel président et Dominique de Villepin c’est l’amour vache : âmes sensibles s’abstenir. L’ancien premier ministre va à veau – pardon à vau- l’au. Attention toutefois à ne pas mettre la charrue avant les bœufs, DdV est fort comme un taureau et ne manie pas le français comme une vache espagnole : c’est un dur à cuir.

Entre vacheries et peaux de vaches le procès sera long et délicat : il faut prendre le taureau par les cornes. Il fait déjà un effet bœuf : pour les média cette affaire c’est une vache à lait.

Les insultes et les coups bas vont pleuvoir comme vache qui pisse, qui sera le premier à choir sur le plancher des vaches ?

Il faut bien l’avouer, quand deux animaux politiques se prennent le bec c’est vachement marrant à voir

Meuuuhoooo² ...

dimanche 20 septembre 2009

Ya pas...

Comme l’a annoncé aujourd’hui le ministre du budget Eric Woerth, le déficit budgétaire de l’Etat devrait s’élever pour cette année à environ 130 milliards d’euros. La chasse au gaspillage est lancée : moins de profs, moins de policiers, moins de postiers surtout celui de Neuilly, moins de département. Embaucher moins pour dépenser moins : ya pas de petites économies.

Le déficit, le trou de la sécu, le nombre de chômeurs, comme tout augmente place au minimalisme, le président veut réduire, minimiser et même rapetisser son entourage lors de ses déplacements : ya pas de petits présidents.

Brice Hortefeux, le bon a-ryen du gouvernement, plie et rompt le jeun auprès de musulmans quelques jours après son dérapage, pardon sa boutade sur les auvergnats. Des regrets qu’on l’ait mal compris, mais pas d’excuses, droit dans ses bottes sa fierté en étendoir : ya pas de petits symboles.

Les 27 se retrouvent avant le G-vain, une demande de régulation des bonus des traders plutôt qu’un plafonnement. Circulez, ya rien à voir

Mo²...

samedi 19 septembre 2009

Crititque de District 9



District 9 est sans conteste LE film à voir pour cette rentrée.


Un mélange des genres et une originalité qui méritent de faire date dans l’histoire de la SF. Plusieurs mythes sont mis au caniveau et en premier lieu celui des aliens envahisseurs. Ici, les « crevettes » comme on les surnomme sont des réfugiés mis à l’écart dans des bidonvilles et cibles de la population indignée par les dépenses occasionnées. Le film a un discours cynique extraordinaire, aussi entend on dans les premières minutes du film : « bizarrement, le vaisseau ne s’est pas arrêté au dessus de Washington ou de New York, mais ici à Johannesburg ». Le scénariste se plait à casser les codes classiques de la SF, l’apartheid anti alien en filigrane tout au long du film justifie à lui seul le déplacement.


Ci ce n’était que cela, « District 9 » serait un bon petit film sans plus, mais là encore coup de génie du réalisateur utilisant la narration d’un documentaire : nombreuses interview de quidam reflétant le nombrilisme de la pensée humaine jusqu’à l’analyse froide et détachée de différents experts. Les références fusent, on voit la propagande de « Starship troopers », la puissance de « La guerre des mondes », l'armement de "Mars Attack" la métamorphose « D’au delà du réel ».


Hélas le film se soumet à la tyrannie du marché des films d’actions, « Iron Man » n’est pas loin, « Il faut sauver le soldat Ryan » non plus. Il aurait fallut pour faire de District 9 un pur chez d’œuvre soit conserver l’aspect intellectuel que le contexte (fantastiquement trouvé, insistons) offre, soit oser basculer complètement dans le « Tarantinesque » les (trop) rares incursions dans cet univers, notamment l’inculpation du héros pour relation sexuelle prolongée avec un alien, étant savoureuses.


Passons là-dessus ainsi que sur certains personnages bien trop caricaturaux pour ne retenir que l’essentiel : District 9, à la manière de « Bienvenue à Gattaca », repousse les limites de ce qu’un film de Science Fiction est capable de transmettre.


Mo²…


mardi 15 septembre 2009

Des betises

BREAKING NEWS : un homme de 40 ans vient d'être arrêté et mis en examen pour "lettre de menace à caractère aggravé", il avait en effet envoyé à sa belle mère une offre d'emploi chez France Telecom...
MAUVAIS GESTE : Pour Eric Besson qui a gratifié les journalistes de Canal Plus d'un vilan doigt d'honneur. Rappelons que ce geste provient des archers qui démontraient leur victoire en prouvant qu'ils ne s'étaient pas fait couper les doigts par leurs ennemis (pratique courante pendant la guerre de cent ans). le doigt d'honneur, geste de victoire donc (qui en grec se dit "Niké", tout se tient) aurait été fait la première fois par les anglais, de retour de la bataille de Crecy.
Bref, M. Besson, reprendre ainsi un symbole anglais lorsqu'on est ministre de l'identité nationale Française, c'est vraiment mauvais gout.
CELEBRATION : C'est les un ans de la crise ! Force est de constater que depuis un an le capitalisme mondial a été refondé et moralisé... Des exemples ? Et bien en France un contrôleur des bonus a été nommé (sans aucun pouvoir coercitif mais c'est un détail) et puis les traders voient leurs rémunérations étalées sur trois ans. C'est fort ! Aucun mot cependant sur l'accés au crédit qui reste difficile et l'activité toujours florissante des banques sur les marchés financiers...
HOMMAGE : à Brice Hortefeux pour son analyse subtile des suicides à France Telecom, il s'est montré sans ménagement envers la direction du groupe, déclarant le premier que les suicides : "quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a beaucoup que cela pose des problèmes". Un vrai sociologue ce Brice.

Mo²...