jeudi 29 octobre 2009

Dans la tartiflette, il y a du cochon


On m’a parfois reproché, à très juste titre par ailleurs, le nombrilisme de mes billets qui traitent dans l’immense majorité uniquement des aléas de la vie politique française.


A l’heure où M. Besson - un homme d’honneur qui a beaucoup de doigté comme il l’a déjà prouvé devant des cameras de télévision - manie habilement l’art de la diversion et du rideau de fumée, je me permets de m’ouvrir (un peu) au monde sans toutefois prendre de la hauteur.


Et c’est nos amis suisses qui décrochent le pompon avec ce magnifique référendum du 29 novembre prochain « contre la construction de minarets ». Et oui les helvètes vont bientôt devoir se prononcer pour ou contre cette proposition visant à interdire les minarets dans leur pays.


(Fin de l’introduction, début des hostilités)


Dans la guerre éternelle entre l’intelligence et la connerie force est de constater que la suisse ne reste pas neutre et penche franchement à droite : un groupe de partis de ce bord a ainsi recueilli suffisamment de signature pour obtenir la tenue de cette votation populaire (voire populiste). Les musulmans seraient environ 300 000 en suisse et représenteraient 4 % de la population : après le chocolat noir pur cacao, bientôt la suisse 100 % chocolat blanc ? Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de suisse (oui depuis le début j’omets la majuscule, ce n’est pas un oubli), quelque chose de détraqué chez ces grands horlogers : le temps ne fait rien à l’affaire chantait Brassens… Prenons néanmoins une seconde pour savourer l’ironie de ce referendum dans LE pays des banques où les riches Emir du Bahreïn ou du Qatar aiment placer leurs économies : il y a des choses qui ne s’achètent pas.


Il y aurait tant à faire sur ce sujet : des mauvais jeux de mots (quelque chose avec « trou de Bâle »), des chansons du genre « GE-NE-VE pas d’minarets » (air connu)…


Une chose est sure : si la votation approuve l’interdiction la suisse pourra se mordre les doigts de ne pas être dans l’UE ! Pourquoi ? Allez, petit caprice je ne vous mâche pas tout et ne vous donne que le titre de la dépêche AFP : « Clandestins: l'UE envisage des charters européens»

On n’arrête pas le progrès


Mo²…

lundi 26 octobre 2009

Le hasard fait bien les choses

Il est des jours où le métier de billettiste doit être bien tranquille. Des moments où la plume peut se laisser porter par l’actualité telle une mouette par la brise légère. Il suffit de donner deux faits avérés et le grotesque surgit.

1) Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 28 janvier dans l'affaire des faux listings Clearstream.

2) Nicolas Sarkozy, actuel président de la République constitué partie civile lors de ce procès, est né le 28 janvier 1955.

BADABOUM le ridicule est là, c’est cadeau c’est bonheur.

On peut quand même se demander ce qui s’est passé dans la tête du fonctionnaire qui nous a pondu cela. Il avait le choix dans la date : il se l’est foutu dans l’œil.

Et vous Madame Alliot-Marie, garde des sots, qui estimez « qu’aujourd’hui la question de la castration physique peut se poser et être débattue », je vous invite par solidarité gouvernementale à vous questionner, comme Monsieur Besson, sur les valeurs de l’identité nationale, sur ce qu’est être Français aujourd’hui.

Planchez ! Je ramasserai les copies le 28 janvier

Mo²…

dimanche 11 octobre 2009

Prémonition ?

Les personnalités politiques, l’opposition en tête, dénonçant le soi disant problème du chômage des jeunes en France ont tort comme le montre l’élection programmée en décembre de Jean Sarkozy à la présidence de l’Etablissement public d’aménagement de la Défense (EPAD).

Oui, le monde du travail à foi en la jeunesse (le ministère de la culture aussi d’ailleurs) et brûle de leur offrir des postes à responsabilité. Oui, comment expliquer la nomination d’un jeune homme de 23 ans, titulaire d’aucun diplôme d’études supérieures, à la tête d’un établissement qui l’an passé réalisait un milliard d’euros de chiffre d’affaire ?

C’est la reconnaissance de la France qui se lève tôt, de ceux qui travaillent dur et ont fait leur preuve. Ce n’est plus « Neuilly sa mère » c’est « Neuilly son fils ». Dans cette comédie bon enfant Sami Benboudaoud, jeune homme de 14 ans parachuté dans la ville la plus riche de France, triomphe des difficultés et parvient à séduire Marie, la plus belle fille de son collège. Si en 2009 on s’en sort bien lorsqu’on s’appelle Benboudaoud, tout devient possible pour un Sarkozy : dans la famille, c’est le contrat de confiance (oui, Jean s’est marié avec l’héritière Darty vous pourriez suivre un peu) livraison-installation-parachutage garantie 5 ans (jusqu’aux prochaines élections).

Parmi les réactions, encore trop discrètes à mon goût, je relève cependant celle de François Bayrou lue sur lemonde.fr : « Tous les piliers solides sur lesquels notre pays s'était construit, en termes de principes, de décence, de raison, chancellent et s'effritent. Cela rappelle l'Empire romain »

Mes cours d’histoire de datent pas d’hier : Jules César, une des personnalités les plus éminentes de l’Empire romain, fut assassiné peu après s’être fait nommer dictateur à vie.

Assassiné… Mais par qui, déjà ?

Mo²…

vendredi 2 octobre 2009

Saint Léger

C’est aujourd’hui la saint léger aussi je vais y aller doucement.

Un petit mot d’abord sur l’affaire Polanski et cette misère du monde des artistes prenant la défense d’un pédophile. Oui messieurs les puissants, oui messieurs les journalistes : coucher avec une mineure de 13 ans ce n’est pas une « affaire de mœurs » comme on l’entend dans vos journaux, c’est de la pédophilie. La victime était consentante ? Elle avait l’air d’avoir 20 ans ? On s’enfonce… Et honte à vous M. Mitterrand qui dénoncez une « Amérique qui fait peur » ! Oui, vouloir rendre justice cela doit être effrayant pour un membre du gouvernement Français.

Une autre actualité entre en résonnance avec cette histoire, celle de la jogueuse retrouvé morte (le sport c’est la santé) enlevée, attachée à un arbre, dénudée et sans doute violée par un « délinquant sexuel » récidiviste qui plus est. Les politiques s’emparent de l’affaire, Brice Hortefeux en tête : les délinquants quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. Plusieurs mesures sont évoqués, bracelets électroniques, rétention de sureté qui sent décidément bon le régime autoritaire, castration chimique…

OUI, CASTRONS CHIMIQUEMENT ROMAN POLANSKI

En direct du pays des lumières,

Mo²…