mercredi 21 décembre 2011

DB : Dollars and Boy

Je ne sais pas pour vous mais pour ce qu'il y est de moi je considère que la signature annoncée de David Beckham au Paris Saint Germain est une excellente nouvelle, pour plusieurs raisons.

Déjà parce qu’il faut bien avouer qu'au début de l'année les mots "Agence de Notation" n'évoquaient rien d'autre que le titre probable du prochain documentaire sur l'éducation nationale et la rigueur restait un mot tabou de la politique française. Depuis les crises, les plans de relance et les sommets de la dernière chance se sont succédés et on ne va pas faire la fine bouche quand on nous annonce, enfin, une bonne nouvelle.

Bien sur j’entends déjà les grincheux s'émouvoir du salaire de la star (800 000 euros par mois hors retombées publicitaires, soit tout de même plus de 500 fois le Smic) mais il faut reconnaître que le Spice Boy les vaut bien. Pas pour ses qualités footballistique ! Non si vous voulez sur le terrain David Beckham sera à peu prêt aussi utile au PSG que l'est le Daily Mouloud au grand journal ou Eric Zemmour à la philosophie française. Du haut de ses 36 ans et après sa préretraite dorée à L.A. le bad boy anglais ne devrait pas illuminer le stade autrement qu'avec ses nouvelles ray-ban ou sa dernière teinture, mais bon si en contrepartie on voit un peu moins la coupe de Jeremy Menez ce n'est pas forcément une mauvaise chose.

Par contre en dehors du terrain préparons nous à un battage médiatique digne de Brad Pitt et Dominique Strauss Khan réunis. Les Qatari, dont le sens de la mesure n'est pas la qualité première, vont nous faire bouffer du Beckham matin, midi et soir : ce sera métrosexuel, boulot, dodo. Nous allons nous raser Beckham, nous coiffer Beckham, nous parfumer Beckham, nous habiller Beckham, conduire une voiture à la Beckham, faire des paris sportifs sur Beckham bref, la jouer comme Beckham.

Sa présence servira aussi à féminiser les stades : si vous voulez Beck's c'est un peu le Valérie Giscard D'Estaing du ballon rond, les amourettes avec la princesse en moins, et on peut s'attendre à des hordes de jeunettes décolorées au regard bovin souligné par leur éternel machouillage d'un chewing gum sans sucre (pour la ligne) se pressant au stade de France munies de leur téléphone portable Hello Kitty et de pancartes "David, marry me !" et dont les cris strident ponctuant chacune des touches de balles et apparitions du beau David feront regretter aux téléspectateurs de Canal plus les doux ronronnements des Vuvuzela sud-africaines.

Pensez y et consolez vous la prochaine fois que vous ferez le plein de votre voiture en pestant contre le litre de diesel (tiens, comme le jean's de Beckham) à 1.40€ : une partie de cet argent part au Qatar et revient directement dans le poche Beckham pour le plus grand plaisir de vos yeux.

Au final, vous êtes gagnants.

Mo²…

lundi 12 décembre 2011

Un tweet vaut mieux que deux tu l'auras

Je ne sais pas pour vous mais pour ce qu’il y est de moi je considère que l’accord entre twitter et la bibliothèque du congrès Américain est une excellente nouvelle. En effet et comme l’annonçait la semaine dernière le blog officiel du site de micro-blogging : « Nous avons plaisir à donner l'accès à l'ensemble de l'archive publique des tweets à la bibliothèque du Congrès à des fins de préservation et de recherche »

Voilà une nouvelle qui devrait ravir la communauté des addicts des mini messages. Savoir que son « La vache il faut chaud aujourd’hui » ou son « Trop fort le dernier épisode de Bref, PTDR :D » passeront à la postérité conservés bien au chaud grâce aux contribuables américains a de quoi faire naître des vocations. Tiens rien que pour ça je m’y mettrais presque.
Il faut dire que cela représentera une mine d’or pour les historiens : imaginez par exemple si vous aviez pu suivre uns à uns les tweets de Christophe Colomb « Trop fort je suis arrivé en Inde en passant par la gauche» ou de Jeanne d’Arc « Mais qui me parle ? » alors vos cours d’histoire-géo auraient été beaucoup plus fun. Souhaitons bon courage tout de même aux historiens des générations futures qui, cherchant les raisons de l’accession au pouvoir du Front National en 2012 ou bien l’explosion de la première bombe nucléaire Iranienne en 2016, devront filtrer au préalable les commentaires élogieux de la gente féminine boutonneuse sur la capillarité de Justin Bieber et la pâleur d’Edward ou encore les états d’âme faussement intenses de jeunes cadres surconnectés essayant en 140 caractères d’alterner judicieusement entre la force de l’homme pressé et la faiblesse du métrosexuel du 21ème siècle, ce qui avouons le caractérise bien la majorité des tweets échangés chaque seconde avec une facture écologique supérieure à celle du Zimbabwe.

Enfin, rêvons un peu : pourquoi ne pas archiver tout de go l’ensemble du contenu de Facebook ? Pourrait-on imaginer mieux pour les généalogistes amateurs désireux de connaître la date de naissance et la vie amoureuse de leurs ancêtres ? A quand la sauvegarde des milliards d’heures de vidéo sur Youtube traitant de sujets divers allant des difficultés motrices de chatons un peu cons mais tout de même mignons aux exploits éthyliques d’étudiants un peu cons et pas franchement mignons ?

Qu’importent le réchauffement climatique, le nucléaire ou la montée des extrémismes : nos descendants seront tout de même rudement chanceux de disposer de l’héritage que nous leur destinons.

Mo²…

mercredi 7 décembre 2011

Otage, ô vieillesse ennemie

Je ne sais pas pour vous mais pour ce qu'il y est de moi je soutiens de tout mon cœur l'initiative de ces parents d'élève de l'école privée catholique de la Berre l'Etang, dans les bouches du Rhône, qui ont pris en otage cette nuit la directrice de l'établissement ainsi que d'autres membres du personnel afin de demander le renvoi d'un professeur de CM1, professeur stagiaire depuis l'obtention de son concours en juin, jugé incompétent.

Il faut leur donner raison : après tout quand on paie plusieurs milliers d'euros l'année de scolarité pour son enfant plutôt que de l'inscrire dans l'école primaire publique d'à côté, gratuite, ce n'est tout de même pas pour se retrouver avec les mêmes professeurs nullards à peine post-pubère sortis tous frais du concours et lâchés devant une classe sans passer par la case IUFM. Non, le principe de base des écoles privées étant avant tout la tarification de l'enseignement et la transmission intergénérationnelle des inégalités sociales impose que les responsables de ces établissements fassent preuve d'un peu de bon sens et de bonne volonté. Il ne manquerait plus que le professeur en question considère que le préservatif n'augmente pas le problème de la lutte contre le sida ou encore que l'homosexualité n'est pas un danger pour la survie de l'espèce pour que l'erreur de casting soit totale. Le plus simple finalement serait, pour une fois, de prendre exemple sur l'école publique et de recruter certains enseignants vacataires directement à pôle emploi. On pourrait ainsi mieux cibler les profils et éviter les accidents : "Cherche enseignant expérimenté pour jeunes enfants pourris gâtés à préserver de la mixité sociale, pédophiles non acceptés" ça laisserait tout de même moins de place au doute.

Enfin, rêvons un peu, on pourrait s'inspirer de ces héroïques parents d'élève qui viennent de démontrer qu'une bonne prise d'otage résout les problèmes plus rapidement qu'un circulaire ou qu'une plainte à l'administration et prendre en otage les directeurs des collèges et lycées qui composent des classes de plus de 30 élèves ou imposent des cartables trop lourds. Pourquoi pas séquestrer les responsables des bureaux de poste fermés le samedi, enfermer Guillaume Pepy parce que les trains n'arrivent pas à l'heure, bâillonner David Douillet pour défendre la langue française, expulser Claude Guéant, zapper secret story ou raser Justin Bieber ?

Et puis si on perd notre triple A on attaque l'Allemagne

Mo²…