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Dans ma boîte au lettre, outre le traditionnel « Le Monde » ainsi qu’une lettre d’une de mes amies ( ce qui ne vous regarde pas d’ailleurs ) je trouve l’enveloppe bien marron bien connue estampillée « Urgent Elections » car, hasard du calendrier, il se trouve que les municipales à Toulouse se déroulent aussi ce week end.
Analysons rapidement si vous le permettez la brochure des deux principaux candidats : Jean-Luc Moudenc, maire sortant, et Pierre Cohen.
Honneur au challenger : Pierre Cohen conduit une liste de rassemblement (PS, Les verts, PCF, Parti Radical de Gauche, MRC ). On a le bon goût de nous le présenter : marié, père de deux enfants, 58 ans bref quelqu’un de tout à fait « comme il faut » même si sa profession, chercheur en informatique, laisse présager quelque chose de louche.
On observera avec un petit sourire les deux allusions à la dernière présidentielle qu’il se permet avec un joli « une nouvelle manière de gouverner : celle de la démocratie participative » et avec un classique « Le 9 mars, votons utile, votons Pierre Cohen ».
Bien Structuré, avec beaucoup de texte et jouant agréablement des couleurs, il s’agit d’une brochure agréable. Cependant, l’on déplorera ce slogan affiché en entête qui semble nous rappeler combien fut lourde la perte de Seguela :
« Toulouse, à gauche, tu gagnes » !
Il est des choses plus sympathiques sur la plaquette de Jean-Luc Moudenc, voyons tout d’abord l’aspect générale : sa photo occupe la majeure partie de la première page, sans doute pour compenser l’absence de présentation de l’homme, sa signature ‘à la main’ qui doit elle aussi poursuivre le même but. Introduction à la première page, et présentation du programme à la deuxième avec en prime la photo de soutient de deux personnalités : Dominique Baudis, une icône ici, et Fabien Pelous, un Dieu.
La première page est de loin la plus savoureuse : il faut savoir que M. Moudenc est souvent présenté comme « Centre, apparenté UMP ». Cela semble confirmé par cette ‘Une’ entièrement orange et bleue, ce bon vieil Eluard ne semble pas loin. Mais en fait, c’est plus compliqué que cela : en effet, orange ne semble pas signifier Modem, étant donné que Moudenc n’y est pas inscrit, et que ce parti propose un autre candidat ( Alors UDF peut être ? Ca commence à dater…) De même, bleu ne signifie pas UMP puisqu’il aurait, parait-il, rendu sa carte en 2007. D’ailleurs, aucun logo ne figure où que ce soit sur le papier.
Un indice véritablement savoureux cependant, Jean Luc Moudenc nous rappelant dès la 5eme phrase qu’ « Il ne s’agit pas d’un enjeu national qui mobiliserait les grands courants de pensée et les partis politiques. Il s’agit d’une élection locale. »
Cela a au moins le mérite d’être clair.
C’est tout pour aujourd’hui.
Sans doute avez-vous remarqué qu’au final je n’aurai parlé que de communication et pas de politique mais par les temps qui courent hélas avouons le: c’est la même chose.
Mo²...
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