jeudi 3 juin 2010

Gazahia?

Il y a peu un ami me disait « Alors, tu vas nous faire un billet sur Israël ? » Il évoquait bien sur cette flottille d’aide humanitaire arraisonnée par des commandos de l’armée et qui fini par de nombreux morts, turques pour la plupart.
J’aurais du lui répondre que je ne m’occupais que de choses sérieuses et importantes comme la politique intérieure Française et notamment les déclarations de Frédéric Lefebvre.
Et puis que dire, pour moi qui dans ma jeunesse pensait que la bande de Gaza était, comme la bande à Bonnot (je parle pas de U2 là) ou la bande à Baader, quelque faction dont le chef s’appelait Gaza ?
Enfin, pour cette fois je veux bien faire un effort.
Il faut savoir que le contentieux Israël – Palestine remonte à longtemps avant Jésus Christ, ou presque. Cela a ensuite redémarré avec la création de l’état d’Israël en 1948 (bientôt la retraite !), les guerres, les Intifada (entré depuis dans le langage courant à Marseille) jusqu’à aboutir à ce fiasco médiatique et politique, l’attaque sanglant d’un navire dans les eaux internationales. Parmi les militants pacifistes (mais presque) qui avaient organisé ce gaza de charité figuraient quelques français dont trois, Salah Berbagui, Mounia Cherif et Miloud Zenasni, sont arrivés à Paris hier après midi. Une source anonyme du ministère de l’intérieur aurait déclaré « mais ils sont même pas Français ! »
Complexe histoire. Il faut dire que les Palestiniens n’ont pas fait preuve de délicatesse en habitant la désormais célèbre bande de Gaza. Gasa, quand on connaît l’histoire juive dans la seconde guerre mondiale, c’est une provocation gratuite. L’affaire s’est encore compliquée avec l’arrivée au pouvoir du Hamas, qui contrairement à ce que son nom indique n’est ni un parti capitaliste vénal ni un parti de gauche - même si le bourrage d’urne est peut être resté - mais est bien taxé d’organisation « islamiste » ce qui par les temps qui courent n’est jamais bon signe. Il y a aussi Mahmoud Abbas, un fan invétéré du groupe Suédois mais qui a rajouté un ‘s’ pour pas que ça se voit, qui dirige l’Autorité Palestinienne depuis 5 ans.
Le blocus pocus de la bande de Gaza va se poursuivre et si l’action humanitaire n’a rien apporté de tangible aux habitants elle a eu un fort impact sur l’opinion internationale où l’idée de « deux poids deux mesures » fait son chemin. Imagine-t-on les réactions si l’Iran avait agit ainsi ?
Enfin, ayant l’impression de marcher sur des œufs - tel le prêtre irlandais repartant en pleine nuit et sur la pointe des pieds de l’internat pour jeune orphelin qu’il vient de visiter afin d’apporter à quelqu’un de ses occupants la chaleur d’une con-fesse-ion (oui je me suis dit qu’il valait mieux taper un coup sur l’église catholique pour bien souligner ma préférence aucune envers quelconque religion) - mais aussi la conscience qu’il est des sujets bien plus graves qui mériteraient mon attention, et au premier desquels les mollets de William Gallas, il est temps de clore ce billet sur cette délicate affaire.
Je suis sur, cependant, que l’actualité future me donnera l’occasion d’y revenir.

Terre promise, terre due.

Mo²…

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