Un nouveau record vient d’être homologué par le Guiness book – non rien à voir avec la bière – et pas des moindres : celui du plus long karaoké-marathon du monde. Il ne s’agit pas de courir en chantant – quoique Shawn Merritt pourrait bien nous interpréter le tube des Mules – mais bien de pousser la chansonnette, karaoké étant le japonais pour sans orchestre, pendant des lustres. Des indiens ont ainsi tenu pendant 555 heures, 5 minutes et 5 secondes, soit plus de 23 jours.
Il faut prévenir le Guiness que ce pseudo record est actuellement en train d’être pulvérisé par les Français qui s’époumonent depuis des semaines au sujet de la réforme des retraites. Chacun récite sa partition dans une cacophonie ambiante. C’est un refrain connu : les syndicats chantent en chœur leur rancœur la main sur le cœur (non, le slam n’est pas ma religion…) les jeunes font leur gamme mais ne connaissent pas encore bien les paroles, le disque est rayé pour la majorité, les nantis la mettent en sourdine tandis que quelques dissonances se font entendre dans les rangs de l’opposition. Les employés des raffineries entrent dans la danse, ils ne veulent pas être payés de chanson et tout de suite c’est une autre musique. Les lycéens s’y mettent c’est un réveil en fanfare : ils ont eu une révélation, un flash ball, et les gouvernants s’imaginant les contrôler se mettent le doigt dans l’œil. Pourtant après un vote au parlement mené tambour battant et sans fausse note, la marche se poursuit au Sénat, réglée comme du papier à musique. C’est une cérémonie bien orchestrée qui se déroule sans anicroche.
Riez, hurlez si ça vous chante, sortez les violons et battez le rappel. Au fond 62, 65 ou 67 ans, qu’importe ?
Partir à la retraite avant que le corps ne m’use, tout est là. ..
Mo²…
PS : Note pour M. Guerlain : il n’y a qu’en musique qu’une blanche vaut deux noires, tenez-vous le pour dit.