Le métro toulousain présente des subtilités insoupçonnées : l’accès aux personnes à mobilité réduite par exemple. A chaque station une porte plus large est prévue pour que les handicapés mais aussi les personnes munies de valises encombrantes puisse passer facilement après avoir composté leur ticket.
Les handicapés ne sont donc finalement que des voyageurs trop chargés ? L’idée est séduisante, mais qu’ont-ils dans leurs valises ? Il parait logique d’y mettre la cause de leur handicap : pourquoi pas le verre de trop qu’ils ont bu avant de prendre la route, ou bien le verre de trop de leur ami conducteur, ou plus ironiquement le verre de trop de l’automobiliste qui croisa leur chemin ?
En ouvrant ces valises, que trouverait-on ? Diverses machines-outils, plaques de verglas ou bien armes de point ? Quid des handicapés de naissance ? Que placer dans les valises de ces nouveaux nés aveugles, sourds, muets, difformes ? Ces naufragés du hasard, ces « faute à pas de chance » mériteraient ils des cartes à jouer, une roulette ? Mais non, Dieu ne joue pas aux dés c’est bien connu.
Les handicapés sont des voyageurs transportant Dieu dans leurs bagages.